Peter Lindbergh, pseudonyme de Peter Brodbeck, né le 23 novembre 1944 à Lissa (Reich allemand) et mort le 3 septembre 2019 à Paris (France), est un photographe de mode, portraitiste et réalisateur allemand.
Peter Lindbergh crée une nouvelle forme de réalisme en redéfinissant les canons de la beauté grâce à des images intemporelles marquées par l’influence de photographes documentaires, de photographes ambulants et de photojournalistes comme Dorothea Lange, Henri Cartier-Bresson et Garry Winogrand, même si ses maîtres restent André Kertész, Richard Avedon ou Irving Penn.
Peter Lindbergh photographie ses sujets dans un état pur, « en toute honnêteté », loin de tous les stéréotypes, puisque l’artiste préfère un visage laissé à nu, presque sans maquillage ni coiffure trop travaillée.
En 1988, la série de Peter Lindbergh montrant des mannequins qu’il vient de découvrir, toutes vêtues de chemises blanches, a un immense succès international et lance la carrière de cette nouvelle génération de top-modèles. L’année suivante il photographie Linda Evangelista, Naomi Campbell, Tatjana Patitz, Cindy Crawford et Christy Turlington pour la couverture de l’édition de janvier 1990 du Vogue britannique, qui passera à l’histoire ; c’est la première fois que ces futures icônes de la mode sont réunies sur une photo. Lindbergh est ainsi à l’origine de ce que l’on appelle l’ère des « supermodels.
S’inspirant de cette fameuse couverture, George Michael demande aux mannequins immortalisées par Lindbergh de jouer dans le vidéoclip de sa chanson Freedom!
D’autres séries marqueront plus particulièrement sa carrière, telle Kate Mossen salopette pour Harper’s Bazaar en 1994. Dans une entrevue avec l’historienne de l’art Charlotte Cotton réalisée en 2008, Peter Lindbergh explique : « Il était très important de recourir à la photographie en noir et blanc pour créer le supermodèle. Chaque fois que j’essayais de photographier ces sujets en couleurs, le résultat avait l’air d’une mauvaise publicité de produits cosmétiques, parce que la beauté de ces femmes frôlait la perfection. Avec le noir et blanc, on peut vraiment voir qui elles sont. J’ai estompé l’effet commercial que la couleur donne. Ce qui est frappant avec le noir et blanc, c’est à quel point cette technique aide vraiment à communiquer une impression de réalité. »Il se voit confier deux éditions du calendrier Pirelli, celles de 1996 et de 2002. Cette dernière met pour la première fois en vedette des actrices et non des mannequins. La séance de photos a lieu aux studios Universal. La critique d’art australienne Germaine Greer décrit l’édition 2002 du calendrier Pirelli comme étant « la plus déstabilisante à ce jour». Pour la première fois en cinquante ans d’histoire, le calendrier Pirelli invite Peter Lindbergh à photographier l’édition 2017, devenant ainsi le seul photographe à avoir photographié trois éditions du prestigieux calendrier. Pour celui-ci, il réalise 27 000 photographies dans divers endroits du monde.
Lien vers la fondation Peter Lindbergh : http://peterlindbergh.foundation
Line vers sa page Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Lindbergh