Martin Parr (né le 23 mai 1952 à Epsom) est un photographe documentaire britannique. Il vit à Liverpool.
Il est membre de la coopérative photographique Magnum Photos depuis 1994.
Pendant toute sa carrière, il a fait un autoportrait dans chaque pays ou ville qu’il traversait.
Il a fait de la photographie vernaculaire un genre majeur de la photographie
Martin Parr naît dans une petite ville de banlieue au Sud de Londres dans le Surrey. Son père, provincial du Nord, avait choisi d’installer sa famille issue de la petite bourgeoisie traditionnelle dans ce centre cosmopolite.
Vers l’âge de 13 ans, il se passionne pour la photographie, s’intéressant au travail de Bill Brandt et à l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson qui exposent alors à Londres.
Il étudie la photographie à Manchester, ville industrielle du Nord, à l’école Manchester Polytechnic, de 1970 à 1973. Il y passe des moments difficiles mais, finalement, ce choix de lieu de résidence lui sera favorable. Il opte en effet pour des sujets locaux éloignés du caractère attractif et cosmopolite de la capitale. Il se lance alors dans une étude de la culture prolétarienne, allant jusqu’à travailler au centre de vacances de Butlin, dans l’Est du Yorkshire.
En 1980, Martin Parr et sa femme Susie s’installent en Irlande et, en 1982, il publie un premier ouvrage, Bad Weather. Il a choisi un sujet qui préoccupe de façon obsessionnelle les Britanniques. Il réalise des photographies vernaculaires sur presque rien, sur l’ennuyeux (il dira plus tard que la notion de l’ennui le fascine).
Toujours en 1982, il rentre en Angleterre et s’installe près de Liverpool. C’est aussi un tournant majeur, celui du passage à la couleur qu’il ne quittera plus.
En 2004, il est commissaire des Rencontres internationales de la photographie d’Arles. Son travail y est exposé en 2009.
En juillet 2020, il démissionne de son poste de directeur artistique d’un nouveau festival photo à Bristol après avoir été critiqué et accusé de cautionner le racisme pour son association avec un livre intitulé Londres du photographe italien Gian Butturini dans lequel il avait rédigé une préface pour une réédition en 20171,2.
Martin Parr est représenté par la galerie Kamel Mennour à Paris.
Caractérisée par la dérision et l’ironie, l’œuvre de Martin Parr rejoint le domaine de la photographie documentaire, dont il propose une approche nouvelle.
Son travail apparaît comme l’un des témoins privilégiés de la société britannique à l’époque de Margaret Thatcher.
Joel Meyerovitz, William Eggleston et Stephen Shore ont une influence importante sur lui.
Il a travaillé sur de nombreux projets en réalisant des séries, par exemple sur le tourisme, où il montre le contraste entre l’attente et la réalité, ou encore une série sur lui-même, avec des prises sur plusieurs années, où il présente la même attitude. Il veut montrer les différentes techniques utilisées par les petites boutiques de photographie pour se faire tirer le portrait.
Martin Parr utilise un Plaubel Makina de moyen format, équipé d’un objectif grand angle (55 mm) et d’un flash auquel il a recours même par temps lumineux.
À partir de 1995, à la suite du changement d’appareil photo, ses clichés représentent des sujets en gros plan (série « Common Sense »).
SITE WEB : https://www.martinparr.com/