Antoine Agoudjian est un photographe français d’origine arménienne né le 6 février 1961 à Saint-Maur-des-Fossés)
En 1985, il passe 1 année entre le Brésil et les Etats-Unis. Il y découvre la photo en travaillant pour un laboratoire afin de payer son billet de retour vers la France.
En 1988, à la suite du tremblement de terre en Arménie du 7 décembre 1988, il part pour deux années avec une ONG comme logisticien et interprète. Il commence ses premières images quand son travail d’aide humanitaire le lui permet. De retour en France, il publie son premier livre par les Éditions Parenthèses : Le Feu sous la Glace, préfacé par l’écrivain Alberto Moravia.
En 1991, il commence à photographier la misère et contacte les Restos du Cœur afin de compléter son travail. Il travaille parallèlement dans le laboratoire photographique professionnel Pictorial Service à Paris, où il devient un expert en développement des films et en tirage argentique noir & blanc. Il rencontre Robert Doisneau, qui l’aide à mettre en forme un nouveau livre édité par les Éditions Calmann-Levy : Portraits des Restos du cœur, préfacé par l’écrivain Frédéric Dard. Il entre à l’Agence Rapho sous l’impulsion de Robert Doisneau.
En 1996, les Éditions Parenthèses lui commandent un regard sur Istanbul, ce qui aboutit à la publication d’un ouvrage : Istanbul Peut-Être, préfacé par l’écrivain Michéa Jacobi. Actes Sud publie en 1998 ses dix années de reportage sur le Caucase : Rêves Fragiles, préfacé par le journaliste Gérard Guéguan.
Il s’immerge complètement dans son projet sur la mémoire à partir de 1999 en débutant par la vieille ville de Jérusalem, puis poursuit par le Liban, la Syrie, la Turquie, l’Irak, l’Iran, la Géorgie, le Haut-Karabagh et l’Arménie. Robert Delpire publie ses images dans sa prestigieuse collection Photo Poche en 2006, Les yeux brûlants, préfacé par le réalisateur canadien Atom Egoyan.
En 2011, il est le premier photographe depuis le 1915 à avoir exposé dans une importante galerie sur ce thème de la mémoire arménienne à Istanbul. Exposition très médiatisée, organisée et soutenue par le mécène Osman Kavala, arbitrairement incarcéré en 2017. Flammarion publie en 2015 à son département des beaux livres l’ouvrage Le Cri du Silence, préfacé par le comédien et dramaturge Simon Abkarian. Il expose pour le centenaire du génocide à Diyarbakir en Turquie, invité par la municipalité administrée par les maires kurdes, Gultan Kisanak et Firat Anli, tous deux incarcérés en 2015.
Il est le lauréat du prix public des correspondants de guerre au festival de Bayeux en octobre 2017
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https://www.etonnants-voyageurs.com/spip.php?article19598
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